Comment diagnostiquer un joint de culasse HS ?

Un problème de joint de culasse est à l’origine de dysfonctionnements très répandus chez les automobilistes.

Quels sont les symptômes qui annoncent un joint de culasse HS ?

Le joint de culasse est une pièce qu’il faut particulièrement surveiller sur tous les véhicules motorisés. Pour éviter les mauvaises surprises, les automobilistes ont donc intérêt à vérifier les symptômes caractéristiques qui permettent de diagnostiquer un joint de culasse HS.

Parmi eux, on trouve notamment celui de la fumée blanche qui sort de l’échappement. Si celle-ci peut indiquer divers dysfonctionnements mécaniques, elle est également le symptôme plus spécifique d’un joint de culasse HS, surtout si elle prend une teinte légèrement bleu clair. Il s’agit d’un signe indiquant que l’huile moteur et le liquide de refroidissement se mélangent.

Ce contact entre les fluides peut être confirmé par le contrôle visuel de la jauge d’huile moteur. Le cas échéant, le mélange entre l’huile et le moteur est justement ce qu’on appelle la « mayonnaise » dans le jargon de la mécanique automobile.

Dangereuse, cette mixture prend la forme d’une matière grasse de texture pâteuse qui s’immisce à l’intérieur du circuit de refroidissement (et, également, à l’intérieur du moteur). Dans ce cas précis, il n’y a plus aucun doute : le joint de culasse est évidemment HS.

En fouillant sous le capot de son véhicule, un automobiliste peut également constater que les durites sont rigides (alors qu’en temps normal elles sont censées être souples et molles).

Il s’agit là d’un autre symptôme indiquant que le joint de culasse est HS.

En effet, en n’étant plus fonctionnel, le joint de culasse ne peut plus réguler la pression à l’intérieur des durites, ce qui les rend très dures.

Comment tester la culasse ?

Sachant que des durites durcies peuvent être un symptôme d’un joint de culasse HS, vous pouvez contrôler leur aspect de manière visuelle, mais aussi opérer une vérification à la main.

Attention, toutefois, les pièces mécaniques d’un véhicule peuvent présenter une température plutôt élevée. C’est la raison pour laquelle il vous est conseillé de mettre des gants avant d’effectuer ce genre d’opérations.

Par ailleurs, l’un des principaux tests que vous pouvez effectuer pour vérifier l’état de votre joint de culasse concerne les éventuelles traces de dioxyde de carbone dans le radiateur.

Le joint de culasse étant censé empêcher le mélange des gaz de combustion et du liquide de refroidissement, vous pourrez déduire qu’il est hors-service si vous constatez la présence de traces de gaz dans le radiateur.

Pour mener à bien le processus de détection, il vous faudra effectuer un test en utilisant un testeur (qui change de couleur, quand il est exposé à du dioxyde de carbone).

Lorsque vous faites le test : chauffez le moteur puis baissez le niveau du liquide de refroidissement dans le radiateur, avant de passer au crible les fumées qui traversent le liquide de refroidissement.

S’il y a du dioxyde de carbone, le test devrait prendre une couleur jaune.

Peut-on rouler avec un joint de culasse HS ?

Comme pour d’autres problèmes mécaniques (problème de pompe à eau, surchauffe, courroie, bouchon et joints cassés), il vous est fortement déconseillé de rouler avec votre véhicule si celui-ci dispose d’un joint de culasse HS.

En continuant à rouler dans de telles conditions, vous constaterez en effet que le niveau d’eau présent dans votre véhicule s'abaisse de plus en plus vite.

L’idéal est donc de réparer (ou de remplacer) immédiatement la pièce défectueuse, afin de rouler dans les meilleures conditions et d’éviter des dangers.

Comment réparer un début de joint de culasse HS ?

De manière générale, on estime qu’il existe deux manières de réparer un joint de culasse HS :

• Le changement de la pièce défectueuse (tout simplement) ;
• L’utilisation d’un produit de réparation de joint de culasse.

Si la première opération peut se faire grâce à un garagiste, la deuxième peut être effectuée par vos soins.

Pour ce faire, il vous faut utiliser un liquide chimiquement complexe qui colmate les fuites.

Celui-ci est généralement composé de polymères, de fibres, de matériaux réfractaires, de minéraux, d’hydrocarbures et de métaux divers.

C’est précisément ce mélange de composants chimiques qui confère à la mixture une résistance accrue aux températures élevées (la rendant donc apte au colmatage de métaux, dans un système mécanique générant beaucoup de chaleur).

Généralement, un tel produit doit être versé dans le circuit de refroidissement du moteur lorsque le moteur est encore froid.

Par la suite, en faisant tourner le moteur, le liquide s’infiltrera progressivement dans les parties endommagées et opérera son rôle de colmateur.